Théâtre des opérations

Mener la guerre aux idées reçues suppose que l’on se donne des moyens et une stratégie, mais avant tout un but. Celui-ci ne peut consister seulement à balayer ces idées, mais doit conduire à en développer de nouvelles, par le pouvoir de l’imagination et le désir de dépasser l’immobilisme du « c’est comme ça ». C’est faire aussi de ce « ça », l’inconscient, un allié dans ce combat plutôt qu’un épouvantail pour Don Quichotte en errance. Comme on voit, les promesses de l’aube devant conduire à la victoire au crépuscule supposent de la détermination et du travail.


La série du Théâtre des opérations, qui comporte également déjà un certain nombre d’ouvrages d’art, fera aussi progressivement l’objet de références, de commentaires et de réflexions sur cet autre axe de campagne.

Cette partie comprend pour l’instant et concernera du théâtre proprement dit, des recueils de nouvelles, un roman, des contes.

Des journaux, dont l’un est édité, un autre à l’état de manuscrit terminé qui sera un jour publié, ou pas, pourront être soit partie prenante de cette section (comme c’est provisoirement le cas), campant bien des théâtres et sur des théâtres d’opération particuliers, soit faire l’objet d’une page propre pour mettre en valeur leurs spécificités, ce qui reste à voir.

 


Omnes generationes

En roulotte entre ciel et mer, lac et montagne, avec eux, elle, lui, moi, nous

Récit

(2021)

C’est sur un coup de tête comme on dit, en réalité une inspiration subite dont les prémisses étaient certainement plus lointaines, que j’ai décidé de leur proposer un voyage en roulotte – de nos jours transformée en camping-car – à travers diverses régions du nord de notre Italie. Ils m’ont dit oui sans hésiter, ce qui pour moi n’avait rien d’évident compte tenu de leurs intérêts respectifs à bonne distance du foyer familial, disposition des plus heureuses à leur âge.

Prévoyant les étapes lacustres, montagneuses et balnéaires que nous avons ensuite chamboulées en suivant les observations du ciel, privilège de ce type de voyage, j’ai réalisé que celui-ci complétait un cycle de même sorte entamé dans l’ouest canadien vingt-huit ans plus tôt avec ma femme, avant leurs naissances donc, et poursuivi lors de leur enfance, il y a maintenant seize ans.

Cette expérience a été au-delà de mes espérances. J’en ai sûrement appris autant qu’eux-mêmes sur notre histoire, sur les péripéties du déroulement des générations que nous traversons concrètement, sur ce que nous avons été comme parents et, aussi, sur les projets, craintes, conceptions du monde et de l’existence qui les animent. De différents points de vue, ce fût pour moi un moment de grâce.

(Tiré du quatrième de couverture de l'ouvrage)

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Nuit noire, nuit blanche

Roman polysomnophonique

(2018 et 2013)

À l’extérieur, la fraîcheur de la nuit s’accentue. Les feuilles des arbres bruissent légèrement sous la brise, puis tressautent en un flux sonore ruisselant lorsque celle-ci donne du souffle, par brèves rafales. Des nuages reviennent au loin, mais hésitent à s’avancer.

L’interruption du sommeil profond a été imperceptible. Cherchant inconsciemment à retrouver les pensées bienheureuses qui le quittent, le dormeur se fait rêveur pour emprunter à nouveau le chemin qui mène vers la profondeur du sommeil, ignorant des méandres qu’il se prépare ainsi à parcourir.

La lutte entre le désir de la perte – du contrôle, de soi, de l’autre, de la « réalité » – réalisé dans le sommeil et le refus de cette perte sont au cœur de la nuit et de ce roman. Au travers des liens entre éveil et sommeil, conscient et inconscient, rêve et réalité, la vérité du dormeur deviendra celle de sa vie même.

(Tiré du quatrième de couverture de l'ouvrage)

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Trois adresses au singulier

Nouvelles

(2017)

Lorsqu’il se sent prêt, c’est-à-dire lorsqu’il décide qu’il l’est, qu’un grand vide s’est fait en lui, soudain, il s’élance. Sa course est souple et relâchée sur les premières foulées, pas trop rapide pour garder son accélération quand elle sera utile, son regard fixé sur la marque intermédiaire et aussitôt levé vers la latte avant que cette marque soit atteinte. C’est à ce moment-là qu’il accélère en inclinant tout son corps sur la gauche, dessinant la courbe qui déterminera toute la suite du saut dès qu’il aura décollé.

Après Cinq histoires à la première personne et Quatre couples sans barreur, le compte à rebours des recueils se poursuit ici avec Trois adresses au singulier, nouvelles dans ce cas destinées à la fois aux personnes du même nom et à ce qui en constitue les singularités.

(Tiré du quatrième de couverture de l'ouvrage)

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Quatre couples sans barreur

Actes et scènes de conjugalités ordinaires

(2009)

Invitation au théâtre de couple

Et puis, après tout, quels rapports mieux que ceux de l’homme et de la femme pourraient exprimer cette violence fondatrice des rapports humains ? Mais peut-être est-ce la mort, la violence suprême ? À moins que la naissance et la mort ne soient que les deux instants fondateurs d’un même théâtre violent, celui de l’existence, sur lequel l’homme et la femme se cherchent depuis si longtemps…

Il ne s’agit pas d’histoires de couples avec de la violence, ou mieux, d’histoires de couples sans histoires, mais seulement de scènes brutes de violence, sans détours, extrêmes et ordinaires. Rien d’autre.

(Tiré du quatrième de couverture de l'ouvrage)

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Cinq histoires à la première personne

Nouvelles

(2008)

Des nouvelles détonantes, intimistes et révolutionnaires, indescriptibles et imprescriptibles.

À ne certainement pas mettre entre toutes les mains !

(Tiré du quatrième de couverture de l'ouvrage)

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Histoire de dragons

Du papa dragon qui crachait des boules de feu et de son fils qui crachait des flammèches

Conte

(2008)

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Qui a volé le sapin de Noël ?

Conte moral

Jean-Pierre Abbet, illustré par Isabelle Desternes

(2007)

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Journal d’Extrême-Occident

Jean-Pierre Abbet et famille

(2007)

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