Me promenant aujourd’hui en montagne, fuyant la canicule, et passant devant deux glaciers dont la fonte est avérée depuis quelques années où je les observe, je me faisais la petite réflexion philosophique suivante.

A ce train-là, dans quelques dizaines d’années, ces glaciers n’existeront simplement plus ! Est-ce cela que nous voulons léguer à nos enfants et à leurs enfants, la disparition des richesses et des beautés de notre planète, celle-là parmi tant d’autres ? Ne faisons-nous pas bien pire encore, dans cette perspective autodestructrice ? Et je me disais que les responsables de ces bouleversements climatiques majeurs que tout le monde peut voir – ceux qui agissent dans la grande finance internationale, dans les gigantesques entreprises commerciales, comme politiciens décideurs de nos avenirs en société, ou, aussi, comme simples citoyens qui votent – ces responsables donc agissaient d’abord comme promoteurs d’un certain type de relations entre les humains, avant même d’agir sur les conditions matérielles de nos existences. Un type de relation où de prétendus intérêts commerciaux, industriels, financiers, et la recherche de pouvoir qui s’y marque, priment sur la considération pour les êtres humains que nous sommes et pour nos descendants.

Pour le spiritualiste que j’ai choisi d’être, la destruction de notre environnement constitue ainsi la traduction symbolique de cette volonté d’asseoir sa puissance et son pouvoir sur le mépris de l’autre, ce qui constitue la réalité du monde dans lequel nous sommes. Pour le monde majoritairement matérialiste de la présente civilisation technoscientifique, je n’ignore évidemment pas que c’est plutôt un tel mépris que l’on se représentera, à l’inverse, comme symbolique de la destruction de notre environnement, défini alors comme notre réalité.

Mais pour ce qui est du legs aux générations futures et de la possibilité de survie de nos descendants, on voit bien que cela ne fera pas, pour eux, de différence !

C’est pour cette raison que le mépris est total.